jeudi 28 janvier 2016

Coup de cœur : il fait du bien de changer d'air

Je lis rarement de la littérature chinoise. Non pas que celle-ci me déplaise, au contraire, mais je tombe rarement sur des ouvrage qui, quand j'ai le temps de les lire, me tentent. Lorsque Pékin Pirate est arrivé à la librairie le 7 janvier, je connaissais déjà le résumé et je me suis empressé de le commencer. Il s'agit d'un texte paru pour la première fois en Chine en 2008 et ce sont les éditions Philippe Rey qui nous permettent de découvrir ce fantastique texte.

Zu Zechen nous offre le portrait de DunHuang, sortant de prison après trois mois enfermement pour
vente de faux papiers. Le jeune homme n'a rien et ne peut décemment pas retourner à son ancien emploi. Au cours de ses déambulations, il rencontre vite Xia, une vendeuse de DVD à la sauvette. Ni une ni deux, il se lance dans ce commerce (illégal lui aussi). 

Voici donc le point de départ. Malgré les coups durs, DunHuang se laisse rarement démonter et apprend rapidement à se remettre en selle. Dans un Pékin contemporain, Zu Zechen nous fait découvrir la précarité sous un autre angle : les jeunes gens en situations difficiles se cultivent, essaient de s'entraider, de se reconstruire... Pékin pirate peut se lire d'une traite, ce que j'ai fait et adoré, ou peut s'apprécier en petites chroniques de la vie quotidienne, toujours rythmée par des tempêtes de lœss.