
Zu Zechen nous offre le portrait de DunHuang, sortant de prison après trois mois enfermement pour
vente de faux papiers. Le jeune homme n'a rien et ne peut décemment pas retourner à son ancien emploi. Au cours de ses déambulations, il rencontre vite Xia, une vendeuse de DVD à la sauvette. Ni une ni deux, il se lance dans ce commerce (illégal lui aussi).
Voici donc le point de départ. Malgré les coups durs, DunHuang se laisse rarement démonter et apprend rapidement à se remettre en selle. Dans un Pékin contemporain, Zu Zechen nous fait découvrir la précarité sous un autre angle : les jeunes gens en situations difficiles se cultivent, essaient de s'entraider, de se reconstruire... Pékin pirate peut se lire d'une traite, ce que j'ai fait et adoré, ou peut s'apprécier en petites chroniques de la vie quotidienne, toujours rythmée par des tempêtes de lœss.